CECI N’EST PAS UNE DECHETTERIE !
Mesdames et Messieurs les Elus,
Ceci n’est pas une déchetterie ! Ceci n’est pas dans un quelconque pays émergent.
Ceci est la voie publique, Quai Gambetta, le long du canal St Denis, en plein cœur du Grand Paris, en France, en 2017, utilisée chaque jour par tous les usagers et riverains, à pied ou à vélo.
Cet espace est devenu une zone de non-droit exemplaire de l’absence voire de l’indifférence de la puissance publique et révélatrice de l’impuissance publique.
Malgré les réclamations (nombreuses) auprès des élus et des administrations municipales à Paris et à Aubervilliers de la part des riverains et usagers dont je fais partie, la montagne d’immondices existe, persiste, s’aggrave. Des individus déchargent de leur camion, de leur voiture, allègrement, jour et nuit, leurs déchets et ceci en toute quiétude….
Le Grand Paris reste un Grand Pari ! Tant sont grands les petits conflits clochemerles entre les différentes municipalités et administrations qui se rejettent allègrement la responsabilité d’intervenir au détriment des citoyens.
En ces temps où les enjeux climatiques et environnementaux pèsent sur la planète et les citoyens, il est temps d’agir de concert pour assurer et garantir une cohésion sociale et territoriale digne de notre République au risque de faire endurer aux usagers et riverains une rupture d'égalité avec nos concitoyens Grand parisiens en matière de propreté. Cette insalubrité constante de l’espace public crée un trouble caractérisé du fait de la saleté indigne de la voirie au détriment des riverains et usagers des berges du canal. Ces récriminations s’appliquent malheureusement également sur d’autres parties du territoire du Grand Paris, dans les zones limitrophes entre les communes de la petite ceinture et Paris : ainsi porte d’Aubervilliers, l’entrée de la rue Victor-Hugo est-elle marquée par l’insalubrité constante du fait de déchetteries sauvages.
L’inertie des autorités est inadmissible et ne peut perdurer ! Et ce, d’autant plus que Paris et Aubervilliers ont respectivement clamé haut et fort leur ambition et leur volonté en matière de propreté de l’espace public. Ambition et volonté malheureusement de l’ordre du virtuel dans certaines zones du territoire. Doit-on penser qu’il s’agit simplement d’une posture qui confine à l’imposture ?
Comme disait Victor Hugo, « la volonté ne peut se manifester que par des actions ». Alors, Mesdames et Messieurs les Elus, « il est temps qu’il soit temps *» d’agir et d’agir ensemble !
Il est temps qu’il soit temps de prendre en considération tous les citoyens du Grand Paris sur un même plan d’égalité car… Ceci est notre République.
*Paul Celan